Publié dans Politique

Covid-19 à Madagascar - Le pire est à prévoir !

Publié le mardi, 13 avril 2021


Angoissant. Le bilan quotidien des nouveaux cas de contamination à la Covid-19 donne littéralement la chair de poule. Le dernier bilan en date du 12 avril fait état de 6 nouveaux décès (soit 512 morts jusqu’ici), 228 nouveaux cas dont 149 sont recensés dans la Région d’Analamanga, et 3 837 personnes en traitement (288 présentent une forme grave). A ceux-là s'ajoute les patients contaminés mais qui n'ont pas été testés. Des chiffres à donner le tournis au Professeur Vololontiana Hanta si elle était encore chargée d’annoncer les bilans quotidiens. Le plus inquiétant est le fait que le pays enregistre plus d’un millier de cas en une semaine. A ce stade, il y a véritablement lieu de s’inquiéter.
« Alors que nous ne sommes pas encore dans la période hivernale, la situation est déjà critique. Il faudrait prévoir le pire d’ici la saison froide car les nouvelles contaminations risquent de monter en flèche », confie un médecin qui veut garder l’anonymat. D’après ses estimations, cette 2ème vague pourrait être plus meurtrière que la première. Pour cause, la présence du variant sud – africain qui s’est invité dans le pays cette année. D’ailleurs, les symptômes de la Covid-19 sous ce nouveau variant sont différentes des signes de l’épidémie par rapport à l’année dernière. Cela est confirmé par les nombreux témoignages des patients affectés. Selon toujours les médecins, l’infection est plus sévère, avec une tendance plus rapide à la forme grave, chez les personnes âgées (entre 60 et 70 ans). Il arrive même que certains décèdent à la suite de quelques signes de fièvre ou de grippe.
Bilan comparatif
L’hypothèse que la Covid-19 pourrait s’avérer plus ravageuse cette année 2021 et plausible si l’on faisait un bilan comparatif avec l’année 2020 sur la même période, c'est-à-dire au mois d’avril.  Durant le mois de mars 2020 – à partir du 20 mars date d’annonce des premiers cas par le Président de la République – Madagascar comptait 57 cas positifs tandis que le mois d’avril comptait 71 nouvelles contaminations. Le premier décès lié à la Covid-19 était enregistré le 16 mai 2020. Le défunt fut alors un membre du personnel médical âgé de 57 ans et déclaré comme diabétique et hypertendu. Le nombre de décès ne dépassait pas la dizaine, 6 plus précisément, jusqu’à la fin du mois de mai. Pendant le mois de juin, 1 443 personnes ont été testées positives au Coronavirus et une vingtaine de malades ont succombé à la maladie.
La période entre le mois de juillet et août est considérée comme le pic de l’épidémie dans la Grande île. A partir du mois de septembre et octobre, le nombre de nouvelles contaminations a considérablement baissé allant respectivement de 1 514 à 734 nouveaux cas. D’ailleurs, au mois d’octobre, le régime a décidé de lever l’Etat d’urgence sanitaire tout en maintenant la fermeture des frontières extérieures. Selon l'avis d'un épidémiologiste, le pic de cette deuxième vague serait prévu vers la fin du mois de juin.
Sans verser dans la paranoïa, les dirigeants comme la population devraient se préparer à cette 2ème vague difficile. Si toutes les dispositions nécessaires sont prises convenablement et que tous les Malagasy prennent également de leur côté leur responsabilité par le respect des gestes barrières, rien n’empêche le pays de sortir indemne face à l’épidémie.
La Rédaction

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Présidence - Vers un grand ménage
  • Actus-brèves
  • Fin des délestages dans un an - Rajoelina met son mandat en jeu
  • Exécutif - Nomination des trois premiers membres du Gouvernement
  • Résolution des délestages à Tanà - Quatre parcs solaires bientôt opérationnels
  • Mamy Ravatomanga  - « Il n’y a pas de milice à la MSA » 
  • Palais de Mahazoarivo - Ruphin Zafisambo nouveau Premier ministre
  • Manifestations - Les partisans du régime se font entendre
  • Crise malgache - Le secteur privé plaide pour la stabilité et la relance

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

A bout portant

AutoDiff